Notes
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Notes
1. Pour une
raison qui nous échappe, Wessner numérote ce paragraphe "6*", nous
éliminons cette curieuse numérotation et décalons donc d᾽un toute la
numérotation de ce premier chapitre de la préface.
2. Ici, pour rétablir le
parallélisme, Sabbadini ajoutait "tum". Il est inutile.
3. Reifferscheid a identifié ici sans
doute à juste titre une lacune, car la phrase n᾽est pas
constructible en l᾽état, à moins de supposer que "Dorias nuntiat"
est en facteur commun, ce qui est incompatible avec le résumé des
scènes 2 et suivantes. Peut-être est-ce toutefois une bévue du
commentateur lui-même, par raccourci. S᾽il manque quelque chose,
c᾽est sans doute un petit membre de phrase, du type "on voit aussi".
Wessner suivait Reifferscheid et indiquait cette petite
lacune.
4. Le texte est peu sûr et
connaît des variantes "existimat pro existimauit", "existimat pro
mauit" ; "existimarit" est une proposition de Bentley, qui
remplace une conjecture de Muret "existimabit". Le parfait de
l’indicatif gêne manifestement les latinistes depuis au moins
Donat.
5. Wessner considérait qu᾽il
s᾽agissait ici d᾽un "est" ajouté, mais il se trouve dans au moins
deux manuscrits (DL). Nous le rétablissons, bien qu᾽il ne soit pas
indispensable.
6. Ce texte résulte d᾽une conjecture de Sabbadini,
mais elle est évidente, puisque c᾽est le texte de Térence. Il est
tout aussi évident que ce texte était écrit en grec dans
l᾽original puisque les scribes ne l᾽ont pas recopié.
7. Ce texte demeure étrange, même si
nous n᾽acceptons pas la conjecture de Rabbow solécisante τὸ αὐτόν
retenue par Wessner. Peut-être faut-il supposer qu᾽un copiste
helléniste très ancien a fait du zèle et lisant "τὸ idem" a cru
bon de tout écrire en grec. Dans ce cas il s᾽agit d᾽indiquer avec
quelle acrimonie il faut prononcer "idem".
8. La présence d’un lemme est incompréhensible à
cet endroit, dans la mesure où le commentaire qui s’y rattache ne
trouve aucun appui dans le vers en question. Une hypothèse
pourrait être qu’une scholie au vers 23 a été déplacée ici sans
toutefois que le lemme soit répété. C᾽est ce que nous faisons en
déplaçant la scholie en 23, 1 et en décalant. Un copiste aurait
alors fabriqué un lemme correspondant à la place de la scholie
créant ainsi une forme apparemment normale. A l’appui de cette
hypothèse, on observera l’absence de lemme dans le manuscrit
B.
9. Sur ce
texte importé de 19, voir la note ad loc.
10. Ce mot, bien qu᾽omis par les
manuscrits, est une addition indispensable que Wessner reprend
à Lindenbrog. En effet le commentaire porte bien sur
l᾽opposition "uerba / res".
11. Certains manuscrits ajoutent ici "in", mais cette
préposition n᾽est pas utile.
12. Après ce mot,
Wessner ajoutait "aduertite ut", sans doute gêné par le caractère
très abrupt de la formulation. Cependant cet ajout est loin de se
justifier.
13. Donat coupe deux mots dans cet extrait : "et
suauia in praesentia quae essent prima habere".
14. Wessner
édite "duas", texte de la plupart des manuscrits, mais se trouve
obligé de le faire précéder d᾽un "<nota>", conjecture de
Sabbadini. En réalité, la solution proposée par V que nous
retenons est la meilleure d᾽autant qu᾽il est fort probable que le
texte originel ait été "ii praepositiones".
15. Ce mot
est un ajout de Sabbadini, mais il s᾽impose, d᾽autant qu᾽une
haplographie de "nec necesse" est extrêmement plausible.
16. Le commentaire de ce vers
aide à restituer la répétition du vocatif "mi", qu’une
haplographie avait fait sauter dans tous les mss. conservés de
Térence, laissant au demeurant un vers bancal.
17. Cet élément
inséré par la seconde main n᾽a aucun rapport direct avec le
sujet du lemme. L᾽erreur est venue de l᾽expression de
l᾽origine marquée par "unde" et qui a fait croire au second
annotateur que l᾽enjeu du lemme était l᾽expression de
l᾽origine. Nous supprimons donc cette scholie.
18. On soulignera là
l᾽incohérence de Donat qui cite le texte de Térence avec "tum" et
propose un commentaire où il met l᾽accent sur le bon usage de
"tunc".
19. "Magnum" est un adverbe dans l’esprit de Donat,
l’exemple virgilien supposant "magnum sonare".
20. Le texte cité ne correspond pas toujours
au texte de Térence tel qu’édité, ni au texte que Donat
commente ad loc. Ainsi pour la dernière citation, très
allusive, et dont l’ordre des mots est peu
scrupuleux.
21. Dans
certaines éditions, "id" termine le vers 149 (…"beneficio meo.
Id,/ Amabo," …); dans d’autres, il commence le vers 150
(…"beneficio meo./ Id, amabo,"…). C’est indifférent métriquement.
D’autres exemples de ce genre, avec en fin de vers un monosyllabe
à initiale vocalique entraînant l’élision du mot précédent,
procédé que Marouzeau (Introduction, p. 58) juge être "un trait
propre à Térence, et qui est comme sa signature", invitent
peut-être, comme le fait Marouzeau, à rapporter le pronom neutre à
la fin du vers précédent.
22. Donat lit donc sans doute un texte "nihil
mi<hi> respondes", attesté dans certains mss., mais qui
semble amétrique.
23. Wessner considère ce lemme
comme impossible à maintenir ici en précisant que le contenu de la
scholie paraît se rapporter au lemme suivant. Ce rapport n᾽est pas
évident et le commentateur peut très bien avoir installé cette
scholie à la suite de ce lemme qui introduit parfaitement la
réflexion sur les cadeaux et leurs motivations.
24. En réalité les deux premiers mots de ce
lemme appartiennent au vers 200. D’ordinaire, quand un lemme court
sur deux vers différents, Wessner le rattache au premier des deux.
Il pourrait donc être numéroté 200, 3. Mais la partie commentée du
lemme, à savoir le pronom "quemquam", figure bien dans le vers
201. On pourrait donc raccourcir le lemme en "esse quemquam
cariorem" pour le mettre en conformité avec les usages de
l’édition de référence, ici en auto-contradiction.
25. Il y a de toute évidence ici une incertitude
sur le texte de la comédie, les trois lemmes a priori identiques
donnant en réalité deux textes différents. Nous éditons tel quel
et conservons dans la comédie le texte donné par le premier lemme
de Donat.
26. La forme aspirée implique
une surprise douloureuse, tandis que la forme sans aspiration ne
marque que ce qu᾽implique le français "tiens donc !". On comprend
alors la répartition des répliques, si l᾽on se souvient que
l᾽indication du personnage qui parle fait défaut dans les copies
antiques.
27. Dans l᾽édition Wessner, le lemme "incurvus
etc." porte un commentaire correspondant à un lemme "continuo
accurit" (vers précédent) qui n᾽existe pas. Nous rétablissons
l᾽ordre logique des scholies et le lemme manquant. De ce fait, le
premier lemme du vers 336 ne correspond plus à rien, nous le
supprimons.
28. On note l᾽incohérence de Donat sur ce
passage qui, lorsqu᾽il cite les vers 298-299 au lemme 348, ne
donne pas le texte exact qu᾽il a précédemment commenté. En
effet, il commente au vers 298-299: "O infortunatum senem !
Hic uero est qui si occeperit" ; mais lorsqu᾽il redonne ces
vers dans son commentaire du vers 348 il écrit : "O
infortunatum senem, si et hic amare coeperit".
29. De façon inexplicable,
l᾽ordre des lemmes dans Wessner est absurde, les lemmes 366 et 367
se trouvent après 370, 1 ; nous rétablissons l᾽ordre
logique.
30. L᾽édition Wessner porte
par mégarde "pati" au lieu de "patri", ce que contredit le
commentaire de Donat. Nous corrigeons.
31. Wessner suppose ici un locus desperatus en
considérant que le lemme porte plutôt sur le vers 410, mais la
citation de Virgile indique bien que le commentaire porte sur
un emploi assez particulier de "solus" dans ce contexte. Nous
rétablissons donc ce lemme comme se rapportant directement au
vers 407.
32. Wessner suppose un locus desperatus: "uel quod
illum sic †fugiant omnes constituat, ut hunc libido effeminata",
qui n᾽a aucun sens. Le texte que nous proposons est
paléographiquement explicable surtout si l᾽on considère que la
mélecture d᾽une abréviation a pu entraîner l᾽impossible
"consectant", transformé ensuite en "constituat". De même
"fugientem nos" a pu être mécoupé et entraîner "fugient emnos"
puis "fugiant omnes". Un passage de Porphyrion (Sat. 1, 2,
105-106) reprend très clairement la métaphore de la chasse au
lièvre en contexte érotique et culinaire. On y retrouve
"sectantur", "appositus" et l᾽opposition entre le lièvre vivant et
le lièvre servi à table : "Leporem venator vt alta in nive
sectetvr, positvm sic t<ang>ere nolit. Quem ad modum uenator
fugientem leporem capere, appositum autem in cena non uult
tangere, <h>ac specie matronam adpeti ait, quia non sit
licitus ac facilis eius complexus, meretrices autem fastidiri,
quia copia earum sit in promptu" (Leporem venator vt alta in nive
sectetvr, positvm sic t<ang>ere nolit. De même que le
chasseur veut prendre le lièvre qui s᾽enfuit, mais ne veux pas y
toucher quand on le lui sert à table, il dit sous cette forme
qu᾽il désire une matrone parce que son étreinte n᾽est ni permise
ni facile, mais qu᾽il n᾽a que dégoût pour les courtisanes parce
qu᾽il est à la portée de tout le monde de les avoir"). Pour le
sujet abstrait de "consector", le phénomène se rencontre chez
Plaute (
Trinummus 238 a: "amor consectatur" ;
Bacchides 1093: "omnia mala consectantur") et par
exemple chez Sénèque (Dial, 11, 9, 4, 6): "inuidia
consectatur".
33. Le texte Wessner porte
ici "tam festiue ui", issu d᾽un choix entre des variantes
manuscrites toutes incompréhensibles, d᾽autant que "ui" apparaît
comme un lemme, ce qu᾽il ne peut pas être. Une correction minime
de "festiue" en "festiua" aboutit à donner un sens très
satisfaisant.
34. par pro pari
edd.
35. Wessner considère que ces mots ne peuvent faire
partie du lemme, puisqu᾽ils viennent d᾽être rapportés à un autre
passage. Mais le double rapport n᾽est pas impossible, étant donné
que le point de vue des deux lemmes est assez différent. Dans le
premier c᾽est le caractère de casse-pieds du soldat qui se vante
sans cesse qui est visé, dans le second c᾽est le respect par
Phédria de l᾽intimité et de la liberté de Thaïs.
36. Wessner
considère que ce lemme se rapporte à ne noram quidem de la fin du
vers mais rien ne le prouve. On peut considérer qu᾽il s᾽agit d᾽un
commentaire touchant l᾽ensemble du vers dont Donat ne cite que le
début. Nous supprimons donc les cruces de l᾽éditeur
précédent.
37. scitatum Mynors et
autres éditeurs modernes. Servius donne scitantem en précisant
alii scitatum legunt id est inquisitum; d᾽autres lisent
scitatum c᾽est-à-dire recherché.
38. Ce qui est curieux c᾽est que ce texte renvoie à
l᾽idée du vers 554 mais nullement à son texte. Donat croit-il
faire une citation de mémoire?
39. Wessner considère ici qu᾽il y a un locus
desperatus, mais le sens est absolument clair. Il s ᾽agit de
caractériser le ton du personnage.
40. Le texte généralement
reçu porte ici prius hic adero.
41. Le texte de Plaute est ici très différent: nam
uti navi vecta es, credo timida es.
42. Wessner édite temulentam,
malgré un certain accord des MSS. pour un énoncé de type plus
général, qui ne fait ici aucun doute. Il s᾽agit bien d᾽une maxime,
nous rétablissons donc le texte de V temulentum.
43. Wessner édite suivant selon l᾽accord unanime de
ses MSS., uirginem uitiatam. Mais ce texte est difficilement
compréhensible. Pythias sait déjà de façon certaine que le faux
eunuque est un violeur, mais elle se demande à présent s᾽il n᾽est
pas aussi un voleur. Le sens est donc "puisqu᾽il a été capable de
violer Pamphila, il y a de fort risques qu᾽il ait en plus volé
quelque chose avant de s᾽enfuir".
44. Texte extrêmement
délicat. Les MSS. portent nisi au lieu de si (conjecture Wessner),
et le dernier mot de cette phrase uitares est sujet à caution, un
témoin donnant tuta res qui est peut-être une correction humaniste
rendue nécessaire par le nisi qui n᾽a guère de sens. Le sens de la
controverse est cependant assez clair: même si Pythias savait que
les eunuques étaient impuissants, comme elle savait aussi qu᾽ils
étaient grands amateurs de femmes, elle devait veiller à ce que
l᾽eunuque ne se trouve jamais seul avec Pamphila. En effet, il
pouvait, comme l᾽explique la suite du lemme, sans vraiment la
violer, la déshonorer par des attouchements et des baisers. On
peut donc conserver le texte édité par Wessner qui est le seul à
expliquer le igitur de la seconde phrase.
45. La
citation de Donat est incomplète. Cicéron écrit: in mentem
tibi non venit quid negoti sit causam publicam sustinere (tu
n᾽as pas réfléchi à ce qu᾽impliquait la défense d᾽une cause
publique).
46. Omis par la plupart des MSS utilisés par
Wessner, ce commentaire a toutes les chances d᾽être une addition.
Nous le conservons cependant, en raison de son intérêt
étymologique dans le jeu sur le double sens de forma, aspect
physique et beauté.
47. La plupart des
éditeurs de Plaute donnent ici interpellatio.
48. Le texte semble douteux à
cet endroit. Nous proposons de lire iam domi scilicet Thaidis à la
place de qui non est, scilicet Thaidi en nous fondant sur la
correction de V qui paraît marquer une lacune dans le texte des
autres mss.
49. Pour comprendre le lemme
nous avons rétabli la leçon ipse qui est celle donnée par les mss.
La correction ipsi de Wessner ici n᾽a aucun sens.
50. Ce fragment n᾽est
connu que par ce passage de Donat, mais les deux premiers mots
n᾽ont aucun sens. Le texte est donc régulièrement corrigé par
exemple en at <Hym>nidis acri ex facie florem delegeris.
Peut-être faut-il voir dans le premier mot un nom de plante à
fleur, par exemple at thymnidis; dans le doute, nous laissons
le fragment dans l᾽état où il se trouve dans les MSS. utilisés
par Wessner.
51. Les Gaulois et les Galates passent pour avoir
un teint particulièrement pâle, ce topos est induit par
l᾽étymologie populaire par gala le nom du lait en grec.
52. Citation de mémoire visiblement, car Cicéron
écrit: contra firmam argumentationem aeque firma aut firmior
ponitur.
53. Il semble qu᾽il y ait ici un flottement dans la
tradition manuscrite sur le nom de l᾽eunuque.
54. Peut-être
lire pro
55. On édite généralement nescis id quod scis,
Dromo, si sapies.
56. Pour la citation du Jugurtha de Salluste,
les éditeurs modernes donnent le texte suivant: arma viros
pecuniam, postremo quicquid animo lubet, sume utere, et, quoad
vives, numquam tibi redditam gratiam putaveris: semper apud me
integra erit.
57. La citation est incomplète. Les éditeurs
modernes donnent apage te amor pour le vers 257 du Trinumus mais
aussi au vers 267.
58. Citation
approximative d᾽Eun. 784; Donat remplace dans ce lemme nimirum par
sane nimis alors qu᾽au lemme précédent il a parfaitement donné le
texte que nous ont transmis les éditeurs.
59. Wessner édite erant qui dicerent si vellet
militi reconciliari. Mais les mss. T, C et V donnent se conciliari
et T donne dicent et vellem. On peut supposer que le texte est
errant qui dicant velle militi se conciliari.
60. On
peut supposer que le vers qui ici disparu était Iliade 13, 623 (ἣν
ἐμὲ λωβήσασθε κακαὶ κύνες)
61. tamen omiserunt edd.
62. Le texte généralement
adopté pour ce vers de
L᾽Héautontimorouménos est
obticuisti.
63. Wessner indique ici un
locus desperatus au motif que le lemme ne s᾽applique pas au
commentaire qui suit. Tout au contraire, pensons-nous,
l᾽expression non libenter dicat eius nomen indique de façon
certaine que c᾽est bien ce passage qui est commenté par
Donat.
64. Seul emploi
chez Térence au féminin ; chez Plaute, uenefica s᾽applique à une
servante en Truc. 762, Most. 218, Aul. 86 (triuenefica). Pour une
autre jeune femme en Epid. 221. Pour excetra, Cas. 644, Pseud.
218. Vipera n᾽est pas attesté chez Plaute ni chez Térence. On le
trouve chez Afranius frg. tog. 282. Sacrilega n᾽apparaît pas dans
ce que nous possédons de la comédie romaine. D᾽ailleurs tous ces
mots sont d᾽emploi relativement rare, plus rare en tout cas que la
note de Donat ne le laisse croire.
65. Sur ce proverbe, voir
Pseud. 140(Otto, p. 198) où c᾽est un véritable proverbe détaché de
tout contexte dramatique. Il faut sans doute ici mettre ce
proverbe en rapport avec la mention de lupa (825, 2), qui désigne
la courtisane, alors qu᾽ici le mot désigne l᾽amant. Victime et
bourreau sont donc inversés par rapport à la disposition
attendue.
66. A mettre
peut-être en rapport avec dispudet, étrangement non commenté par
Donat, au vers 832. Voir aussi impudens en même place dans le vers
en 856.
67. Tournure
étrange et mal attestée sous la forme que lui donne Donat. En
revanche la construction de miser avec le gérondif est fréquente
chez Plaute (Pers. 5 où c᾽est curieusement un esclave qui parle,
Truc. 916, Capt. 502)
68. Wessner
édite noxam, au lieu de noxiam. Mais cette variante n᾽est pas
autrement attestée. Nous maintenons le texte ordinairement
reçu en considérant qu᾽il peut s᾽agir ici d᾽une simple erreur
typographique. En effet l᾽emploi de l᾽Héautontimoroumenos est
parfaitement conforme au sens attendu de noxia.
69. Comme par
exemple en Pseud. 513, dans un emploi ironique, puisque Pseudolus
est certain d᾽échapper à la punition.
70. Le texte
Wessner porte ici un locus desperatus, ainsi édité: illa quasi
cheree dixerat adhinc irrisor ut fugitiuus. Le fait que adhinc
n᾽existe pas fait porter sur ce mot une forte suspicion qui invite
à lire (ce qui est paléographiquement facile) abhinc. A ce moment,
le sens du lemme s᾽éclaire moyennant un déplacement minime. En
disant unam hanc noxiam amitte, compte tenu de l᾽énormité de la
faute, il se moquait évidemment de Thaïs; en disant maintenant "si
tu m᾽y reprends, exerce ton droit de maîtresse et tue-moi", il se
met dans la posture d᾽un esclave fugitif. Le commentaire du vers
855 rend cette interprétation presque certaine.
71. Wessner
tient fugeres pour un locus desperatus, mais le manuscrit V porte
de toute évidence dans l᾽interligne le bon texte: deest ut. Nous
rétablissons ce texte et éliminons la crux.
72. Le mot peut renvoyer à un
signe de jeunesse (Tib. 3, 4, 27; Ov. Met. 1, 564). Il se peut
aussi que le mot renvoie à la condition d᾽eunuque, mais c᾽est
moins probable en raison de more ueterum.
73. Il faut
comprendre eius puellae quam.
74. Wessner suggère ici un locus desperatus, mais
il s᾽agit tout simplement d᾽une citation non identifiable. Nous la
conservons telle quelle sans nom d᾽auteur ni référence, mais la
joignons aux citations repérables dans le texte.
75. Wessner retranscrit ici
autay mélecture évidente de l᾽interjection grecque à laquelle
pensait le commentateur. Qu᾽il puisse avec quelque vraisemblance
s᾽agir de l᾽interjection αἰαῖ, apparaît d᾽une scholie à Théocrite
2, 55 : αἰαῖ ἔρως: δακνομένη ὑπὸ τοῦ ἔρωτος ἀπέστρεψε τὸν λόγον
πρὸς αὐτόν.
76. Wessner
considère comme locus desperatus le texte (incohérent) donné par
les manuscrits et édite quid nam minis reuerentem ac uirginalis
uerecundiae. Le texte proposé, qui fait sens avec ce qui l᾽entoure
est purement conjectural.
77. Le texte donné par les éditeurs de Plaute est
ei pro scorto supponetur hircus unctus nautea.
78. Magis
est le texte transmis par Donat, les éditeurs modernes
préfèrent ici mage.
79. immundae est une restitution facile sur le
texte donné comme locus desperatus par Wessner inmotae.
80. Wessner indique ici un locus desperatus et
édite Sallustius fuit qui n᾽a aucun sens puisque le verbe inquit
est exprimé en fin de lemme. En revanche, une correction minime de
fuit en qui rend le texte immédiatement compréhensible.
81. Ici, sans doute parce que
Pythias aperçoit Parménon et s᾽adresse à lui, une division de
scène a été placée dans certains MSS. Elle peut remonter à Donat.
Evanthius évoque ce problème dans le De Fab.
82. Les éditeurs de
Térence lisent uirginem quam amabat.
83. Le texte Wessner indique un locus desperatus
ainsi édité: qui et simul ut possit dicere. Ce texte n᾽a
effectivement aucun sens. Nous proposons la correction indiquée
qui convient assez bien au contexte.
84. Cette
phrase semble très elliptique. Il faut sans doute comprendre non
statim persuaserit..
85. Le texte de Plaute tel qu᾽édité par les
modernes est très différent; on lit: paenitetne te quot ancillas
alam.
86. Wessner met
ce non entre cruces, mais il n᾽y a aucune raison de le faire, si
on suppose, comme nous le faisons que le ac est en réalité un at.
La coordination non.. at a pu troubler un scribe qui attendait
non.. sed.
87. La
correction de Westerhuis tuum adoptée par Wessner n’a pas vraiment
de sens. Au contraire tum nimium se comprend parfaitement. Pythias
a dit nimium, Parménon lui répond «pour sûr si tu as ce que tu
veux, alors tu pourras dire nimium». Cela suppose par parenthèse
que quidem n’est pas à rattacher à si, mais le premier élément
d’une structure hypothétique à laquelle répond tum.
88. La
construction est difficile à comprendre. Finalement, le mss. C a
peut-être raison d᾽omettre quis, ce qui donne au moins un sens à
la phrase. On peut aussi comprendre non quis dici en faisait
dériver quis de queo et non de quis. Pour le fond, le commentaire
est clair: perpetuo periisse est une absurdité qui demande une
explication par une quelconque figure.
89. Donat
comprend donc, ce qu n᾽est pas évident, que sine dubio porte sur
periisse et non sur opinor.
90. On notera
que Donat, suivant ainsi une partie des manuscrits, ne considère
pas cela comme un changement de scène. Toutefois, à la différence
des scribes, il ne paraît pas considérer que Phédria est présent
sans rien dire dans un coin pendant la scène précédente.
91. Le texte
donné par Wessner comme locus desperatus est cum enigerit, qui n᾽a
effectivement aucun sens. Le texte que nous proposons avec la
construction de commiseresco impersonnelle et suivie du génitif a
pour lui l᾽appui d᾽un passage de Térence lui-même, Héc. 129: ibi
demum ita aegre tulit ut ipsam Bacchidem, / si adesset, credo ibi
eius commiseresceret.
92. Nous comprenons petito comme un impératif qui
vient doubler optato avec un changement de perspective.
93. Le
texte Wessner indique un locus desperatus parce que le lien entre
la première main et la seconde n᾽est pas à première vue évident.
Par proverbe, Donat paraît entendre une expression figée qui n᾽est
pas susceptible de se rencontrer usuellement à une autre forme que
celle qu᾽il donne. or les deux premières expressions de
l᾽annotateur ne sont pas de ce type, mais il est très
vraisemblable que l᾽annotateur se trompe sur la nature exacte du
commentaire fait par Donat, et de ce qu᾽il vise exactement.
94. Nous lisons offenditur
comme un impersonnel.
95. Les éditeurs modernes écrivent in his
regionibus meliorem agrum.
96. L᾽édition Wessner indique ce lemme entre
cruces, on voit mal pourquoi. En effet, le commentaire
s᾽applique parfaitement: il n᾽est personne..de plus utile que
lui.
97. La
citation est très approximative: le texte est hunc comedendum
uobis propino et deridendum.
98. Cette notation renvoie à
Evanthius Com. VI, 4 pour la typologie des titres "ex nomine", "ex
loco", "ex facto", "ex euentu" ; chez Evanthius, le parangon de
titre "ex facto" est, à côté de
L’Asinaria et des
Captivi de Plaute, précisément
L᾽Eunuque
de Térence.
99. Voir Evanthius
Fab. IV, 4.
100. Voir Evanthius Fab. V, 5 et
Com. VII, 4.
101. Allusion à un passage célèbre de L’Art poétique
d’Horace (359-360) : "et idem indignor quandoque bonus dormitat
Homerus; uerum operi longo fas est obrepere somnum" (Et moi aussi je
m᾽indigne chaque fois que s᾽endort le bon Homère ; vraiment il est
permis pour un œuvre longue que le sommeil s᾽y glisse).
102. Le lever de rideau
("aulaeum tollere") marque, chez les Latins, la fin de la pièce,
puisque la scène est au début cachée par un rideau que l᾽on abaisse
pour laisser voir le décor et qui est relevé à la fin.
103. Cette mention paraît impliquer que,
par la suite, les acteurs ont joué la comédie sans masque, ce que
confirme le commentateur lui-même en faisant de multiples remarques
sur leurs expressions de visage. On discute pour savoir si Donat a
pu voir sur scène tout ou partie des pièces de Térence, par exemple
dans des représentations privées. Cette hypothèse n᾽est sans doute
pas invraisemblable.
104. Cet acteur est,
selon Evanthius (Com. VI, 3), le premier acteur masqué de tragédie.
Apparemment, il était aussi acteur comique.
105. On peut également se demander si Donat ne veut
pas dire que certains vers de la pièce sont passés en
proverbes.
106. Il est à peu
près admis que
L᾽Eunuque est la deuxième, non la
troisième, des pièces de Térence et se place après
L’Andrienne ; elle a été donnée en 166 pour la première
fois, puis à nouveau, comme inédite, en 161, et peut-être même une
autre fois. C’est pourquoi les didascalies des mss. de Térence
donnent des renseignements qui ne se recoupent pas toujours entre
eux, ni avec ceux que donne Donat, sur le nom des consuls, des
édiles ou des directeurs de troupe ; dans plus d’un cas sont cités
des édiles d’une année et des consuls d’une autre, voire trois
consuls ! Le troisième rang accordé ici par Donat à la pièce peut
correspondre à la seconde représentation (donnée après
L’Andrienne et après la première de
L᾽Héautontimorouménos) ou à l’ordre de la parution
écrite, qu’on doit donc supposer différée par rapport à la première
représentation. Mais rien n’empêche de penser que Donat se réfère à
un ordre alphabétique (selon les crières antiques) et non
chronologique, qui donne de fait à la pièce le troisième rang :
Andria Adelphoe Eunuchus Formio Hecyra Heautontimorumenus.
107. Evanthius (Com. VIII, 1)
rappelle qu’on peut soit donner le nom de la pièce avant celui de
l’auteur soit le nom de l’auteur avant celui de la pièce ; dans ce
dernier cas, c’est un signe de notoriété.
108. Le texte consensuel de
Térence est "si quisquam est qui placere se studeat bonis" ; le
texte de Donat est, malgré son caractère amétrique, garanti aussi
par certains mss. de Térence.
109. La variété comme liée à
l’abondance se trouve en Cic. De Orat. 3, 60, 4 et 3, 121, 10. En
De Orat. 1, 50, 7, l’articulation des deux éléments apparaît
clairement : la variété est source de "copia" et son absence
"d’exilitas" : "Quid ergo interest aut qui discernes eorum, quos
nominavi, in dicendo ubertatem et copiam ab eorum exilitate, qui
hac dicendi varietate et elegantia non utuntur (quelle différence
existe donc, ou comment fait-on la départ entre la richesse et
l᾽abondance oratoire de ceux que j᾽ai nommés, et la sécheresse des
autres) ?
110. variante dans
le texte reçu de Térence : in me au lieu de in quem et in stulto
au lieu de in stultum.
111. Dans ce lemme, Donat
inverse les natures de dictum par rapport au lemme précédent. Mais
il parle sans doute en réalité ici de la citation qu’il fait par
comparaison de l’Heaut. Au vers 877 on a en effet dicta qui, vu la
structure de la phrase, ne peut être qu’un substantif (mais il y a
des variantes manuscrites dictae qui en font un participe), et au
vers 881 un emploi participial (nisi idem dictumst
centies).
112. Il faut comprendre cette indication sur le sens
de l’adverbe en l’associant au sens du verbe "uertere" qui est
donné dans les deux lemmes suivants. Donat interprète "bene
uertendo" de deux façons possibles : ou bien cela signifie "en
traduisant bien", comme dans le lemme 2, illustré par un extrait
de Plaute, et "bene" a alors son sens habituel, ou cela signifie
"en bouleversant vigoureusement <le texte originel>",
conformément au sens de "uertere" illustré dans le lemme 3, et
dans ce cas "bene" a le sens de "ualde".
113. Sur ce passage peu sûr, voir
la note apposée au texte latin.
114. La pièce ici résumée ne peut être celle qui a
servi de modèle à la
Mostellaria de Plaute. Le modèle
de Plaute est sans doute le
Phasma (de Philémon ?).
Sur le Phasma de Térence, on a, outre ce résumé assez précis de
Donat, une représentation iconographique avérée et nominative avec
une mosaïque de la maison du Ménandre à Mitylène, visible dans
Kahill et Ginouvès (xxxxx) et qui représente une scène de
l᾽Acte II, sans doute la scène du coup de foudre du jeune homme.
Sur cette question, voir Cusset (à p.). Peut-être également (mais
implicitement cette fois) sur une mosaïque de la basilique
gallo-romaine de Grand (Vosges). Quant à l’auteur du
Trésor qui n’est pas nommé, il y a lieu de croire
qu’il s’agit aussi de Ménandre, qui peut rester implicite
puisqu’il vient d’être cité nommément ; mais il existe un autre
modèle de même titre, de Philémon, et qui a été démarqué par
Plaute dans le
Trinummus.
115. On peut ainsi restituer le raisonnement de
Donat : ou bien Térence critique Le Fantôme dans son intégralité,
sans détailler son blâme, et Le Trésor pour seulement une scène
défectueuse ; ou bien il ne critique pas du tout Le Fantôme mais
s’en sert seulement pour que son auteur soit reconnu (cf. le lemme
4 ci-dessus). Tout le monde avait déjà dû oublier le calamiteux
Trésor de Luscius, déjà ancien, mais chacun se souvenait du récent
(et plutôt réussi) Fantôme du même Luscius. La mention du Fantôme
n’est alors qu’une manière indirecte de désigner son auteur sans
le nommer : rappelons qu’on ne pouvait pas faire de blâme
nominatif.
116. Et non pas
"thensaurus", forme fréquente, mais erronée.
117. Il s᾽agit
très probablement d᾽un banquet funéraire.
118. Sur cette expression voir
par exemple Liv. 26, 22, 8 et Tac. Ann. 4, 29, 4.
119. Le reproche que fait Térence à Luscius est de
mauvaise foi. D᾽abord le poète latin a certainement suivi
Ménandre, son modèle ; en outre, l᾽ordre des discours est le bon,
en termes dramaturgiques. Car si on fait parler le jeune homme en
premier, selon la procédure, étant donné que le droit est de son
côté, il n᾽y a plus rien à dire et l᾽affaire est tranchée :
inutile de laisser plaider l᾽avare. Si, en revanche, contre la
procédure romaine, on fait parler l᾽avare en premier, il va
réussir à se donner raison dans un premier temps, l᾽action va se
nouer et sembler désavantager le jeune homme pour qui le public a
pris fait et cause ; seul son discours et (sans doute) la
production de la lettre de son père défunt vont retourner à son
profit une situation que l᾽inversion de l᾽ordre des discours
rendait défavorable : et voilà la catastrophe, c᾽est-à-dire le
retournement qui fonde le dénouement. L᾽économie de la pièce est
indéniablement meilleure ainsi, même si elle contrevient à la
procédure. Comme les Romains sont formalistes, Térence espérait
sans doute convaincre son public.
120. "Quam ille" est
amétrique ; les mss. de Térence portent la forme de démonstratif
"illic".
121. Ce passage fait
probablement référence aux catégories d᾽Hermogène. Dans les
Catégories stylistiques, Hermogène définit en effet sept types
principaux d᾽"idées" (ideai) : clarté, grandeur, beauté, vivacité,
caractère (naïveté, saveur, piquant, modération ("epieikeia")),
sincérité, virtuosité : sur la modération voir 2, 6.
122. Ce qui est en cause, c᾽est la construction de
"condonare" avec un objet de personne : "condono te", donc au
passif "condonaris", et un accusatif de chose, qui reste à
l᾽accusatif après passivation. Cette tournure avec double
accusatif est archaïque. Cicéron écrirait "condono aliquid
tibi".
123. La remarque
phonétique est curieuse : le "e" de la désinence "-erunt" est
naturellement bref ; il arrive que par licence métrique il soit
allongé, mais qu᾽il soit scandé bref n᾽a rien d᾽anormal ni de
remarquable.
124. Donat semble comprendre furem comme une sorte de
vocatif « il crie ᾽au voleur !᾽.. » malgré la difficulté
syntaxique que cela entraîne avec la suite.
125. Le sens de ce vers de
L᾽Héautontimorouménos est en général considéré comme
obscur. Le commentaire de Donat semble indiquer que "rem uidere"
est une sorte d᾽antonyme de "uerba dare".
126. Dans l᾽exemple de Virgile, "Centaurus" est du
féminin car c᾽est le nom d᾽un bateau ; chez Donat, "Eunuchus" est
féminin quand c᾽est le nom de la pièce : dans les deux cas, la
langue semble sous-entendre un terme générique féminin,
respectivement "nauis" et "fabula".
127. Donat veut dire que la forme "odere" n᾽est
interprétable que comme un parfait de l᾽indicatif, dernière
personne, jamais comme un infinitif.
128. Ordre des mots différent selon les mss de
Térence : …"dictum sit". Cela est métriquement indifférent.
129. Est en cause ici l᾽emploi de pronoms au datif
éthique à côté du verbe "uelle" ; c᾽est ce particularisme que
Donat appelle atticisme.
130. texte reçu, Ernout : sin aliter sient
animati…
131. Marouzeau, dans son
édition de la pièce, signale en note une "inconséquence dans le
raisonnement". De fait, "utrum… an…" annonce théoriquement un
dilemme, mais, là, les deux parties de l’interrogation vont dans
le même sens : ne pas se rendre chez Thaïs, qui l’a congédié, et
éviter ses avanies de courtisane, c’est le même parti-pris.
Marouzeau se demande alors s’il ne faut pas traduire "an" par
"et". Donat est gêné aussi par l’incohérence apparente, sur
laquelle il revient dans le lemme 492 : l’hésitation n’est pas
entre "y aller" ou "ne pas y aller", mais entre "y aller quand on
y est invité" ou "y aller même si on n’est pas invité" ; d’où
l’importance de la ponctuation, évoquée au lemme 467.
132. Au commentaire ad loc. de
L’Andrienne, Donat établissait le même parallèle avec
ce passage de
L᾽Eunuque, ce qui semble de bonne
méthode.
133. ici on est
proche de la communicatio.
134. Donat coupe deux mots dans cet extrait : et
suauia in praesentia quae essent prima habere.
135. Etymologie
farfelue mais assez classique. Festus (168, 3 Lindsay) fait le
même rapprochement pour l’adjectif "(g)nauus" : "nauus", "celer ac
strenuus", "a nauium celeritate uidetur dictus".
136. Le terme de
"praepositio" recouvre chez les grammairiens aussi bien les
prépositions au sens moderne du terme que les préfixes. La
remarque signale que la construction de "insunt" (usuellement avec
le datif) est ici, avec "in" + abl., légèrement
pléonastique.
137. Isidore de Séville (Et. 18, 1, 11) propose la
seconde étymologie: "dictae indutiae quasi in dies otia".
138. Sur cet aspect particulier de l᾽"auxèsis", voir
De Orat. 3, 104: "Summa autem laus eloquentiae est amplificare rem
ornando, quod valet non solum ad augendum aliquid et tollendum
altius dicendo, sed etiam ad extenuandum atque abiciendum" (le
comble et la perfection de l᾽éloquence, c᾽est d᾽employer à propos
les richesses de l᾽amplification oratoire; ce qui consiste à
agrandir et à relever les objets, comme à les atténuer et à les
rabaisser).
139. Le texte de Plaute dit "quae mi interbibere
sola si uino scatat…". Donat a déjà cité ce texte à propos d’un
vers de
L’Andrienne, 496 : dans les deux cas, il
s’agit pour lui d’insister sur la valeur intensive du préfixe
"inter-". D’où l’équivalence proposée "inter-cipit" = "totum
capit".
140. L᾽autel fumant (cf. Evanthius 1, 2
incensis iam
altaribus) d᾽Apollon Agyée était présent sur la scène
(cf.Evanthius VIII 3) ; comme on voit, on pouvait en faire un
élément du décor scénique. La mention à Apollon Agyée s᾽explique
par ce que dit Donat, commentant le vers de Térence ci-dessus dans
son commentaire à
L’Andrienne (726, 1-3) : il y avait
deux autels, celui de Liber (Dionysos) et celui du dieu honoré
dans les jeux en cours, selon le rappel d᾽Evanthius. Mais n᾽en
concluons pas que
L᾽Eunuque a été donné dans des jeux
en l᾽honneur d᾽Apollon (ce qui contredirait l᾽indication des
didascalies) : en fait, l᾽autel à Liber est de règle dans la
tragédie, mais c᾽est Apollon le dieu référent de la comédie. Dans
L᾽Eunuque comme dans
L’Andrienne,
l᾽autel de gauche doit être celui d᾽Apollon (Agyée) et l᾽autre
autel celui des grands dieux en l᾽honneur de qui sont célébrés les
Jeux Mégalésiens (cf. Evanthius VIII 2). La remarque de Donat,
dans le passage commenté, est de type interprétatif : le feu dont
il s᾽agit n᾽est pas une référence métathéâtrale à l᾽autel
d᾽Apollon, comme dans le vers 726 de
L’Andrienne,
mais une métaphore amoureuse classique.
141. Donat, à propos
d᾽Andr. 55, commente longuement l᾽expression
plerique omnes,
se demandant si elle est pléonastique ou non. A cette occasion, il
cite le
plus
satis ici commenté et, en bonne méthode, on voit que
les deux citations s᾽appellent l᾽une l᾽autre.
142. On ne
trouve pas de théorisation de la notion de
satisfactio
(réparation) dans les traités rhétoriques cicéroniens. En
revanche, le terme est présent en ce sens dans les lettres. Ex :
Hic tu me etiam insimulas nec satisfactionem meam accipis (Fam.,
7, 13, 1). Ne aliquid satisfactio levitatis habere videatur (Att.,
4, 6, 3). Quint. 11, 1, 76 fait de la
satisfactio le
moyen le plus sûr de détourner les juges de la colère : Tutissimum
ergo paenitentiae confessio et satisfactio culpae, perducendusque
omni modo iudex ad irae pudorem. Dans Decl. Min. 301, 3, 7, le
rhéteur souligne le lien entre défense, innocence et réparation :
Tota itaque haec quae pro innocentia mea adhibebitur non tam
defensio erit quam satisfactio. " Dans la latinité classique
satisfactio désigne une justification,
une excuse, une disculpation (César BG 1, 41, 4 et 6, 9, 8 ;
Cicéron Fam. 7, 13, 1) ; l᾽emploi du terme n᾽implique pas qu᾽on
reconnaisse des torts ni même qu᾽on se sente coupable (Sall. Cat.
35, 2). Au début de l᾽époque impériale en revanche le substantif
peut déjà s᾽appliquer à la satisfaction, à la réparation d᾽une
injustice (Tacite Germ. 21, 1) » (C. Moussy, introduction à la
Satisfactio de Dracontius dans Dracontius œuvres, tome 2, CUF,
p.146). Pour la coloration juridique du mot, voir Ulpien (Dig. 46,
3, 52 : satisfactio pro solutione est).
143. Cicéron
définit l᾽adjectif
callidus ainsi dans le De natura deorum,
3, 10, 25 : […] callidos [appello] quorum, tamquam manus opere,
sic animus usu concalluit (j᾽appelle
callidos
(calleux, exercés, habiles) ceux dont l᾽esprit s᾽est durci par
l᾽expérience comme la main par le travail).
144. Il s᾽agit de la seconde dissimulation
(
alia
dissimulatio) de Thaïs, après celle évoquée en 88 1
(
callide
dissimulata iniuria).
145. On a ici l᾽opposition rhétorique
traditionnelle des idées et des mots,
sententiae et
uerba.
Sententiae ne désigne donc
vraisemblablement pas les « phrases ». A propos du langage de
Thaïs comme miroir de la vie quotidienne (
consuetudine,
ex communi
sermone), voir la définition qu᾽Evanthius donne de la
comédie : esse comoediam cotidianae uitae speculum […]. Lectione
comoediae imitationem uitae consuetudinisque non aegerrime
animaduertimus.
146. L᾽idée contenue dans le terme
deriuatio est
celle d᾽un écart par rapport à une idée initiale. Ainsi, la figure
de rhétorique dite
deriuatio désigne la substitution à une
expression initiale d᾽une expression plus douce, lorsque, par
exemple, on dit « économe » et non « avare ». Quint., 3, 7, 25 :
utendum proxima derivatione verborum, ut pro temerario fortem,
prodigo liberalem, avaro parcum vocemus.
Deriuatio causae
désigne le procédé, cité par Julius Rufinianus (Rhetores Latini
Minores), Schem. Lex., 16, consistant, selon un procédé
d᾽extension, à passer à une autre idée à partir d᾽une idée
initiale.
147. variante (métriquement
indifférente) des mss. :
obstringo fidem, même sens. Les deux
expressions sont classiques.
148. variante
(indifférente métriquement et sémantiquement) :
sin
falsum.
149. C᾽est-à-dire que Parménon file la métaphore du
récipient, qui, selon ce qu᾽on y met, se montre étanche ou
poreux.
150. Figure de
significatio
Cic. De Orat 3, 202 : et inlustris explanatio rerumque, quasi
gerantur, sub aspectum paene subiectio; quae et in exponenda re
plurimum valent et ad inlustrandum id, quod exponitur, et ad
amplificandum; ut eis, qui audient, illud, quod augebimus, quantum
efficere oratio poterit, tantum esse videatur; et huic contraria
saepe percursio est et plus ad intellegendum, quam dixeris,
significatio et distincte concisa brevitas et extenuatio et huic
adiuncta inlusio…Quint. 9, 1, 45 : Atque alias etiam dicendi quasi
uirtutes sequetur : breuitatem si res petet, saepe etiam rem
dicendo subiciet oculis, saepe supra feret quam fieri possit :
significatio saepe erit maior quam oratio, saepe hilaritas, saepe
uitae naturarumque imitatio. Hoc in genere (nam quasi siluam
uides) omnis eluceat oportet eloquentiae magnitudo.
151. La citation de
L’Andrienne en forme de
sententia, qui a
valeur générique et que Donat utilise ici en l᾽adaptant au
singulier de la situation présente, est littéralement
amantium irae amoris
integratiost.
152. Le commentaire porte sur
hoc, qui n᾽est pas interprété par Donat comme un pronom
cataphorique (« et il ajoutait ceci, à savoir que… »), mais comme
un adverbe anaphorique (« là <c᾽est-à-dire aux noms du père et
de la mère>, il ajoutait que…). Le latin classique utiliserait
l᾽adverbe huc, mais hoc en est une variante. Cf. Eun.
153. C᾽est mot pour mot
le même commentaire et la même citation virgilienne que ci-dessus
Eun. 11, 1, qu᾽il cite aussi, en bonne méthode. En revanche Donat
ne citait pas la première fois le passage de
L’Andrienne qu᾽il utilise ici, ni ce passage de
L᾽Eunuque.
154. Ou « pour Thaïs ».
155. Espèce et
quantité sont chez les grammairiens des catégories d᾽accident du
nom.
156. Le mot désigne toute
forme de parole ou d᾽acte pouvant procurer du plaisir. Il ne
possède apparemment pas à l᾽époque classique de sens technique, ni
dans le domaine du théâtre, ni dans celui de la rhétorique.
Toutefois, chez Servius, il n᾽est pas exclu que le mot puisse
renvoyer à une topique de la persuasion, dont les blandimenta
constitueraient un élément. Voir par exemple Aen. 1, 430, 11 : sed
cum ad eam mulieres accessissent, ut ab ea primo blandimentis post
precibus et praemiis elicerent, ut sibi a Cerere commissa
patefaceret, atque in silentio perduraret, ab eisdem iratis
mulieribus discerpta est (mais, alors que les femmes s᾽étaient
approchées d᾽elle pour obtenir d᾽elle d᾽abord par des caresses
puis par des prières et des récompenses, qu᾽elle révèle ce qui lui
avait été confié par Cérès, et qu᾽elle continuait à observer le
silence, elle fut lacérée par ces mêmes femmes en colère).
157. Proprie indique
qu᾽il ne s᾽agit pas ici de prendre le verbe
cognoscere au sens
d᾽une indication métathéâtrale « je te reconnais ».
158. Pris dans son
sens technique : trouver des arguments.
159. Ou « dont il est
coutumier » s᾽il trouve déjà le passage euphémisé chez Ménandre.
En l᾽absence du texte de la comédie grecque on ne peut
trancher.
160. Si l᾽on
en croit les Dictiones d᾽Ennode de Pavie (mort en 521), les
parties de la controverse sont :
principium,
narratio,
obiectio,
excessus,
exempla,
epilogus
(Dict.21). Dracontius (Rom. 5) propose après un préambule,
narratio,
excessus,
quaestio,
obiectio,
epilogi. La zone centrale de la
controverse, qui est la plus variable visiblement, comprend ici
une
partitio cum
confirmatione. Quint. 4, 5, 1 : Partitio est nostrarum
aut aduersarii propositionum aut utrarumque ordine conlocata
enumeratio. Sur l᾽articulation
narratio,
confirmatio, voir
Quint. 4, 3, 1 : Ordine ipso narrationem sequitur confirmatio;
probanda sunt enim quae propter hoc exposuimus. Servius (Aen. 10,
18) prend ses distances face à l᾽application aux discours épiques
des catégories de la controverse : o pater o hominvm et Titianus
et Calvus, qui themata omnia de Vergilio elicuerunt et deformarunt
ad dicendi usum, in exemplo controversiarum has duas posuerunt
adlocutiones, dicentes Venerem agere statu absolutivo, cum dicit
Iunoni ᾽causa fuisti periculorum his quibus Italiam fata
concesserant᾽; Iunonem vero niti statu relativo, per quem ostendit
Troianos non sua causa laborare, sed Veneris.
161. L᾽expressivité en
Latin vient de la place de la négation, pour la conserver en
Français il faut introduire une incorrection qui ne se trouve pas
dans l᾽original.
162. Parare « se
ménager (des amis) » est amétrique ; le texte exact doit être
parere « faire naître (des amis) »,
ce qui revient au même pour le sens ; d᾽ailleurs au lemme
suivant, Donat semble bien commenter le verbe
parere (cf.
pariuntur).
163. Donat indique
ici que la réplique de Thaïs concentre la totalité de la situation
telle qu᾽elle la présente. Pour pouvoir réussir son plan elle a
besoin que Phédria s᾽éloigne un moment, l᾽aider c᾽est donc
disparaître deux jours.
164. Il s᾽agit d᾽une citation approximative
d᾽Andr. 555.
165. Dans l᾽Institution Oratoire (9, 2, 58),
Quintilien cite exactement ces vers de Térence (v.155-157) comme
exemple d᾽éthopée, autrement appelée, selon lui, mimésis.
166. Parmi les homéotéleutes proposées, on
remarque que Donat met sur le même plan un a long en syllabe
indifférenciée (
pro sua, fin de vers), un a bref
(
dicta) et un a bref élidé (
abrepta).
L᾽homéotéleute est donc toute relative. En outre on ne trouve pas,
au moins chez Quintilien, de réserves ou de méfiance à l᾽égard de
l᾽homéotéleute, mais voir Rutilius Lupus : 2, 14
167. Expression
obscure, mais très probablement proverbiale, dont le sens ne fait
aucune difficulté en contexte. On comprendra "les yeux de la
tête".
168. Quid istic ? est
une formule que prononce un personnage qui se range, plus ou moins
à contrecœur, à l᾽avis de son interlocuteur. Ainsi dans cette même
pièce Parménon (Eun. 388), et ailleurs Chrémès (And. 572), Déméa
(Ad. 133), Géta (Ad. 350), Micion (Ad. 956), Clitiphon (Heaut.
1064). L᾽ellipse à postuler est plutôt celle de
dicam que celle
de
remoramur que propose Donat : « que
<pourrais-je dire> à l᾽endroit où tu te trouves <de ton
argumentaire> ? ».
169. Texte peu sûr et sens
conjectural.
170. Commentaire induit par une étymologie
populaire
sincerus <
sine cera,
notamment associée au miel ; de même Ps.-Acron ad Hor. Ep. 2, 15 :
hoc est favos premit ut ceram separet et mel sincerum
reparet.
171. Texte peu sûr et sens très
conjectural.
172. Donat commente
ici une construction de
exoro avec double accusatif, qui, à vrai
dire, n᾽a rien de rare ni d᾽inédit : on en trouve d᾽autres
exemples chez Térence (Heaut. 705, Phorm. 515), on en trouve aussi
avant lui, chez Plaute (Bacch. 1201). Peut-être en est-ce la
première attestation chez Térence, d᾽où le commentaire noue. Quant
à la construction
absolute de
hoc, il faut
comprendre que
hoc est détaché de
modo, le mot
auquel il est accolé. Ne pas comprendre
hoc modo « de
cette manière », mais
hoc, accusatif du pronom, et
modo, adverbe,
sans lien entre les deux mots.
173. Pour Donat et
quelques autres grammairiens, le septième cas représente l᾽ablatif
non prépositionnel.
174. Comme plus
haut (185, 2), Donat utilise l᾽adverbe
absolute pour
caractériser une construction. Il faut comprendre ici que
huius
doit soit être tenu pour un pronom neutre (tour dont il donne deux
autres exemples térentiens) soit pour un tour elliptique
(
huius
=
huius
<rei>), mais ne doit pas être interprété comme
le déterminant de
uirginis dans le syntagme
huius causa
uirginis. Voilà pourquoi il est
absolute,
c᾽est-à-dire détaché de
uirginis auquel on pourrait le croire
lié. Reste que dans cette interprétation, il faut que
huius soit un
pronom neutre à un cas oblique (ce qui n᾽est pas dirimant),
représentant de manière anaphorique une situation (cf. le lemme 4)
et que
causa, d᾽ordinaire postposé, soit ici
antéposé (
causa
uirginis, « pour la jeune fille »), ce que le
grammairien pourrait nous faire remarquer. Donat a certainement
raison, car la référence à la jeune fille au moyen du démonstratif
huius
serait une bizarrerie, dans la mesure où cette dernière n᾽est pas
présente sur scène. On attendrait dès lors plutôt
illius causa
uirginis « pour cette jeune fille ».
175. La note est
sans doute étymologique et repose sur une synonymie inuenire =
acquirere
176. Ce verbe est
un ajout de Wessner qui ne se trouve ni dans le commentaire de
Donat, ni dans le texte généralement reçu de la comédie. Nous le
signalons ici pour mémoire, mais ne le reprenons pas dans le texte
latin.
177. Carpere a ici le sens de « recueillir les
défauts », donc « blâmer ».
178. Le texte aujourd᾽hui reçu
pour ce passage de Plaute porte "creduas".
179. L᾽emploi du présent
incipiat me paraît expliquer une plaisanterie de Térence, en
répétant sans cesse « j᾽y vais » sans jamais y aller, Phédria crée
un effet comique que Donat pointe ici.
180. Le rapport entre la
citation virgilienne et le texte de Térence éclaire le
commentaire : nisi demande normalement le futur antérieur comme
quamuis demanderait chez Virgile le subjonctif parfait. Or on sait
que les Latins confondent ces deux temps qui pour eux n᾽en font
qu᾽un.
181. Le commentaire de Donat n᾽est pas clair : il
veut dire que l᾽usage de l᾽euphémisme indique que le parasite fait
une sorte d᾽éloge du personnage qu᾽il rencontre, un brave type qui
n᾽a d᾽autres qualités que de ne pas avoir de défauts.
182. Obsitum vient de
obsero qui
signifie
ensemencer, tandis que
sentum doit être
rapproché de
sentis (le buisson épineux).
183. Le commentaire n᾽est
pas clair :
interrogatio désigne comme le montre la
suite, non la question en elle-même, mais le mot sur lequel porte
la question,
homo,
mulier,
ornatus. Le fait
de mettre le mot à un cas direct (nominatif ou accusatif rapporté
directement au pronom) est distingué de l᾽emploi du génitif pronom
lié à un pronom neutre.
184. abs te est
généralement placé après
blanditiis.
185. blanditiis suis :
éditions modernes.
186. Même remarque sur la
sententia chez
Servius Auctus, ad loc. : et late patet ista sententia, vel quod
alienis egere auxiliis non oporteat, vel quod meminisse singuli
spei suae debeant, ut ea sperent tantum, quibus possunt potiri (et
cette maxime a une large portée, soit parce qu᾽il ne faut pas
avoir besoin de l᾽aide d᾽autrui, soit parce que chacun doit se
souvenir de son espérance de façon à n᾽espérer que ce à quoi il
peut prétendre).
187. On peut aussi comprendre : « comme si
l᾽autre avait reçu (puis perdu !) quelque bien de
fortune ».
188. Paraît signifier que désormais Térence va
s᾽inspirer du type du parasite pour faire parler son
Gnathon.
189. Comprendre : d᾽abord, c᾽est-à-dire
autrefois, quand les gens étaient sages, puis maintenant
c᾽est-à-dire quand ils sont idiots.
190. Donat suppose un jeu de
mots sur
genus
hominum qui signifie "un genre d᾽homme" ou "le genre
humain".
191. Wessner édite
mantiscinor sur un texte des manuscrits
sans doute corrompu. Le verbe
mantiscinor est très mal attesté et
paraît avoir un sens sans rapport avec le lemme. Il y a donc lieu
de se demander si ce texte doit être conservé. S᾽agissant de la
manière dont Gnathon s᾽enrichit, le verbe
manticulor (voler
à la tire), tout aussi rare que
mantiscinor, est sans doute mieux adapté
au contexte. Sur
manticulor voir Festus, 133 M qui cite
Pacuvius frg 377, 378 et 380 : Manticulari dicebantur qui furandi
gratia manticulas attemptabant. Inde poetae pro dolose quid agendo
usi sunt eo verbo (On disait que volaient à la tire [
manticulari ]
ceux qui pour voler attrapaient les bourses. D᾽où vient que les
poètes ont utilisé ce mot pour désigner le fait d᾽agir
sournoisement).
192. Térence écrit
Gnathonici (les
Gnathoniciens), au lieu de
Gnathonicae pour compléter
disciplinae.
193. Avec syllaba anceps à la césure (Marouzeau)
facit
est un iambe, sans syllaba anceps,
faciat est
scandable en tribraque ou avec syllaba anceps en anapeste.
194. En fait la nécessité est
dramaturgique : ne pas en dire trop pour ne pas dévoiler ce qu᾽il
sait (et le spectateur également) et que l᾽autre ignore ; voir
282, 2 et 283, 2.
195. Ménandre, Com. Frg. 4,
300 :
trophimos désigne le maître de maison,
celui qui est né dans la maison. Il y aurait donc ambiguïté chez
Ménandre (c᾽est le père aussi bien que le fils) et Térence
corrige : c᾽est le fils.
196.
Nunc
peut, d᾽après Marouzeau, appartenir en fait au vers suivant mais
il nous est difficile de le scander ainsi.
197. Selon la quantité du i, le verbe signifie "je
suis mort" (avec i bref) ou "j᾽ai tué" (avec i long).
198. Le mot
signifie évidemment « qui ne pleure pas ».
199. Le terme désigne ici qu᾽il va faire parler
l᾽esclave, le mettre en scène par sa parole à lui.
200. Malgré les apparences, ce
commentaire porte sur le choix des mots et non sur le sens
lui-même. Térence a choisi des mots qui en disent plus que le
langage courant et banal.
201. Le genre de penus donne
lieu à une anecdote amusante chez Aulu-Gelle (N. A. 4, 1, 4) et
devait être un problème de grammaire absolument rebattu.
202. L᾽expression peut
signifier "bander".
203. L᾽incertitude sur le
texte rend préciuse la note de la seconde main. De toute évidence
le lemme 2 suppose une lecture habilior, qui contraste avec le
commentaire du lemme 1. Or de ce fait, la citation de Virgile n᾽a
plus aucun rapport. On a sans doute là une trace d᾽une compilation
de plusieurs commentaires que « Donat » n᾽a pas unifiés.
204. Voir Servius ad. Buc. 6, 5 : dedvctvm dicere
carmen tenue: translatio a lana, quae deducitur in tenuitatem.
dedvctvm dicere carmen tenue : métaphore tirée de la laine,
laquelle se file jusqu᾽à devenir fine.
205. Evidemment aux
projets libidineux de Chéréa.
206. La troisième
du pluriel ne me paraît pas pouvoir renvoyer à iudices, mais à un
indéterminé, qui désigne en fait les avocats. Peut-être peut-on
aussi comprendre pronuntiare comme « énoncer la sentence », mais
on voit mal alors qui pourrait dire liquet.
207. Il s᾽agit d᾽opposer la causa c᾽est-à-dire le
traitement que l᾽avocat fait de l᾽affaire, à l᾽affaire elle-même,
negotium. L᾽avocat se perd dans ses propres démonstrations, au
lieu de se contenter d᾽exposer les faits et le juge l᾽interrompt
en disant "on a compris".
208. Nous voyons bien le sens avec e long, le mot
auquel pense Donat avec e bref nous échappe.
209. Ipse est étrange ici, il
ne peut à mon sens pas s᾽agir de Chéréa, mais on attendrait
iste.
210. Je comprends
aliter …aliter sur un ton, sur un autre.
211. Donat veut dire que le personnage donne
l᾽impression de l᾽élocution lente et exaspérante du vieux, mais ne
perd pas une heure à mettre en scène la conversation
complète.
212. Littéralement sur
lesquels on a déjà crié son deuil. Servius (En. 2, 233) :
conclamant una scilicet voce. et bene de peritura civitate
conclamant᾽dixit, quia semper res perditae conclamatae dicuntur
(ils crient évidemment d᾽une seule voix et c᾽est bien dit à propos
d᾽une cité qui va périr que conclamant parce qu᾽on dit toujours à
propos des choses définitivement perdues qu᾽elles sont
conclamatae).
213. Je
comprends detraho au sens tardif avec le datif de « s᾽en prendre à
quelqu᾽un », faisant allusion à la réplique suivante où il va
décrire l᾽eunuque comme une pauvre chose.
214. Detrusio est un mot
tardif, qui signifie soit « jeter violemment dans quelque chose »,
soit comme ici « expulser violemment de quelque chose ».
215. Le commentaire
est curieux puisqu᾽il semble indiquer que la question du féminin
quisquam est une question de sens, alors qu᾽il ne s᾽agit que d᾽une
question de morphologie archaïque, comme le montre le lemme
suivant.
216. Donat ne semble pas avoir
vraiment tranché la question de savoir si probes est pris au sens
personnel ou indéfini.
217. L᾽idée est que la première formule laisserait
entendre que Chéréa est effectivement eunuque, ce qui serait
désobligeant de la part d᾽un esclave parlant à un maître -et
largement démenti par la suite-, la seconde que Chéréa se déguise
en eunuque, mais n᾽en reste pas moins un homme à part
entière.
218. Commentaire
particulièrement obscur.
219. Très obscur.
220. Otto,
Die Sprichwörter der Römer, p. 128 relève l᾽emploi proverbial
signalé par Donat et l᾽explique ainsi : "Der Sklave Parmeno
vergleicht das Vorhaben seines jungen Herrn mit einer Bohnensaat,
die für ihn, den Sklaven, böse Früchte tragen werde" (L᾽esclave
Parménon compare le plan de son jeune maître avec un plant de
fèves qui pour lui, l᾽esclave, portera des fruits de mauvais
augure).
221. Etymologie intéressante : Donat semble
rapprocher flagitatio de flagitiosus voire de flagellum au sens de
« comportement si honteux qu᾽il mérite le fouet ».
222. Assez confus, il semble que la fin veuille dire
que Parménon considère que ce que veut faire Chéréa est autorisé
mais inconvenant, alors que Chéréa se demande si c᾽est autorisé,
ou si c᾽est bel et bien autorisé, si c᾽est vraiment
convenable.
223. On peut hésiter sur le genre, mais il me semble
que c᾽est très nettement la courtisane qui a largement mérité
qu᾽on lui joue un mauvais tour.
224. Cette remarque explique
le métaplasme mentionné juste avant : despicor n᾽a normalement pas
de participe parfait, mais ici Térence en fabrique un, Donat en
conclut qu᾽il étend à despicor la forme de participe que l᾽on
trouve dans conspicor. Cela dit son métaplasme n᾽en est pas un,
car despicatus paraît bien que rare pouvoir être attesté. On
trouve trois exemples du superlatif de l᾽adjectif despicatus chez
Cicéron (Verr. 2, 3, 98, 9 ; Sest. 36, 7 et Pis. 64, 5), un chez
Plaute qui ressemble beaucoup à celui de Térence (Cas. 189 : Vir
me habet pessumis despicatam modis). L᾽exemple de Salluste quant à
lui porte sans doute plutôt sur le sens du verbe que sur sa
forme.
225. Le
texte me semble problématique : in patrem conviendrait sans doute
mieux.
226. Ne forte exprime ici la
crainte, d᾽où la remarque suivante qui rétablit la construction
usuelle d᾽un verbe de crainte.
227. L᾽infinitif de narration
n᾽est pas un mode déterminé par des personnes et des temps et son
emploi se justifie ici par sa valeur exclamative que Térence
souligne par l᾽adverbe vero, Donat commente l᾽effet davantage
suggestif qu᾽il produit dans une phrase intéressante par ses
allitérations et assonances.
228. Dans son rôle de
flagorneur, Gnathon amplifie les paroles du soldat, ce qui fait
partie du jeu de la manipulation.
229. Il s᾽agit de la jeune fille amenée en cadeau
par le parasite de la part du soldat.
230. Triumphat appartient en
effet au registre lexical militaire. Il désigne sans doute par là
le fait de recevoir les honneurs du triomphe.
231. C᾽est le propos de la
terrible Junon qui ajoute : l᾽arrêt inébranlable du destin lui
réserve Lavinia pour épouse. Donat pense sans doute à ce
moment-là, à la concurrence entre le destin fatum et le pouvoir
des dieux. Dans le cas de Thrason, le don du ciel est une idée
très forte et le privilège dont se targue le soldat, il l᾽a
lui-même décrété par piètre vantardise.
232. Donat pose l᾽alternative,
sans doute ironiquement, en jouant sur la paronymie des figures du
discours : l᾽ellipse de narration ce serait ici l᾽implicite, ce
que le spectateur imagine, et il doute de ce que renferme
l᾽accusatif neutre pluriel ; la syllepse de sens porterait sur
omnia.
233. Il y a là
une question de terminologie. Il ne s᾽agit pas tant en effet du
genre grammatical du mot, que de son emploi, concret pour désigner
‘le sel᾽et figuré pour ‘l᾽esprit᾽.
234. Association d᾽idée
difficile à établir, elle porte sur habent qui signifie "ils
possédent" ou bien "ils tiennent pour" donc "ils
nomment".
235. C᾽est bien un autre
avantage que de bénéficier des confidences du prince.
236. C᾽est-à-dire au premier
degré.
237. Thrason
s᾽est lancé dans une citation qui excède sa culture et sa mémoire.
Les mots lui manquent et il demande la complicité de
Gnathon.
238. Espèce
de jeu de mots sur elegans, eligens.
239. Inertia me paraît ici pris dans son sens propre
d᾽« absence de toute forme d᾽ars ».
240. Il n᾽est pas certain que Donat ait tout à fait
compris la plaisanterie. Il est préférable de penser que Thrason
s᾽attribue un bon mot dont l᾽auteur qu᾽il n᾽est pas était bien
connu.
241. Donat semble dire qu᾽il est normal dans la vie
sociale d᾽embrasser quelqu᾽un avec qui on est lié, si ces
embrassades sont appuyées, c᾽est le signe d᾽une affection tendre
mais platonique, le reste relève des désirs amoureux.
242. Le parasite est en effet un type théâtral, qui
se reconnaît à son costume. Cf. Evanthius, VI, 6 : parasiti cum
intortis palliis ueniunt. Sur le sort des parasites, voir Plaute,
Les Captifs, v. 77-90 (Quasi mures semper edimus
alienum cibum,..).
243. En latin : versutus. Cf.
Cicéron, De natura deorum, III, 25 : versutos eos appello, quorum
celeriter mens versatur (« j᾽appelle versutos (agiles, retors)
ceux dont l᾽esprit se meut promptement »).
244. L᾽adjectif faceta
qualifie la meretrix dans
L᾽Héautontimorouménos, v.
521-522 : mulier commoda et faceta haec meretrix.
245. Dans la
langue judiciaire, exceptio désigne l᾽objection que fait l᾽accusé
aux réclamations du plaignant. Le terme désigne alors une « clause
restrictive » (De Or., I, 168) que l᾽on invoque en réplique à
l᾽adversaire.
246. En
effet, l᾽habileté de Thaïs naît de ce que le pronom hunc renvoie à
une personne bien précise, qu᾽elle ne nomme pas. Donat (De
partibus orationis, Ars minor- De pronomine) classe un tel pronom
parmi les finita pronomina (Quae sunt finita ? Quae recipiunt
personas, ut ego tu ille).
247. Opportune signifie que la réplique vient à
point, à propos. On trouve cet adverbe chez Térence lui-même, pour
indiquer qu᾽une situation s᾽est bien déroulée (Eun., v. 1046-7 :
fortunam collaudem…quae tot res tantas tam opportune in unum
conclusit diem) ou qu᾽un personnage est arrivé quand il fallait
(Ad., v. 81).
248. On peut donc penser que, selon Donat, les
termes pax, dare, etc. sont parfaitement choisis par Térence. Mais
proprie pose également ici la question de la métaphore : Cicéron
(De Or., III, 155) oppose ainsi l᾽expression propre (uerbo
proprio) à l᾽expression métaphorique (tralato). Donat veut-il dire
qu᾽ici, les termes guerriers ne sont pas métaphoriques, mais qu᾽il
est bien question d᾽une véritable guerre ?
249. Le verbe lenire est
opposé dans la rhétorique cicéronienne au verbe incitare.
« Apaiser, adoucir » (lenire) un auditoire, ou au contraire
l᾽« exciter » (incitare) (Or., 132) sont deux moyens d᾽émouvoir
les juges (mouere).
250. Cicéron dans
le De Or., III, 203, montre en effet que la rogatio ou
interrogation oratoire est un des ressorts de l᾽amplification.
Quintilien répertorie la ficta interrogatio dans l᾽Institution
oratoire, IX, 2, 15.
251. Le lien avec le lemme précédent semble être
l᾽usage de l᾽indicatif dans une interrogative indirecte.
252. Désigner un
personnage par sa fonction est moins amical que de le désigner par
son nom d᾽autant plus que le métier du soldat est rangé par Donat
dans les professions infâmes.
253. Il faut en effet un
certain temps pour que le repas dégénère et que finalement le
soldat mette Chrémès à la porte.
254. Le sens du commentaire de Donat s᾽éclaire ici
par Cic. Off. 1, 37, 132 : quoniam magna vis orationis est eaque
duplex, altera contentionis, altera sermonis: contentio
disceptationibus tribuatur judiciorum, contionum, senatus: sermo
in circulis, disputationibus, congressionibus familiarium
versetur; sequatur etiam convivia, etc., (le sens du mot oratio,
dont l᾽importance est capitale, est double : il désigne les luttes
oratoires et la conversation : il y a lutte oratoire quand on
défend une cause devant les tribunaux, dans les assemblées
populaires, au sénat; on fait la conversation dans les réunions,
les discussions, les rencontres et aussi pendant les
repas).
255. En
raison du verbe ducere (conduire) qui est plus fort que le verbe
mittere (envoyer).
256. Donat semble dire que le verbe arcesso est plus
militaire que le verbe provoco. En réalité la differentia n᾽est
pas très claire : arcesso et provoco appartiennent tous deux à la
langue du droit, mais sans doute provoco est-il plus spécialisé.
L᾽acception militaire d᾽arcessere est évidente (voir César BG 7,
33, BC 3, 110 et Bell. Alex. 34, 5 ; 51, 3, Liv. 40, 5, 10 etc)
mais peut-être pas aussi dominante que Donat veut bien le
dire.
257. L᾽expression nusquam gentium est moins
surprenante parce que les deux termes ont un sens local, alors que
dans la première qui se traduit littéralement « le moins parmi les
peuples », il y a une rupture de la continuité du sens entre les
deux éléments.
258. . au mauvais moment pour lui et pour Thaïs,
mais c᾽est précisément cela qui va faire avancer l᾽intrigue, voir
lemme suivant.
259. Re-puto est
interprété comme "re-penser" à quelque chose que nous avons déjà
pensé.
260. Voir par exemple Ov. Am. 1, 4.
261. L᾽expression n᾽est pas autrement
attestée.
262. Différentia identique chez Suétone Prat. 176,
163 : sceleratvm scelerosvm et scelestvm id differt: sceleratus
est suo aliquo scelere contaminatus uel aliqua contagione pollutus
et infamis; <scelestus> autem scelerum cogitator et
conmissor; scelerosus uero quasi insidiosus, periculosus propter
assiduitatem scelerum (telles sont les différences entre
sceleratum, scelerosum et scelestum : est sceleratus celui qui est
contaminé par un scelus ou bien qui a été souillé et rendu infâme
par quelque contagion ; est scelestus celui a a pensé et accompli
des scelera ; est scelerosus celui qui pour ainsi dire est
insidieux et prend des risques à cause de la fréquence de ses
scelera).
263. . en raison de l᾽accusatif d᾽objet interne :
« faire un (mé)fait ».
264. En effet le tour capillum illi conscendit
serait ambigu, on ne saurait qui a pris l᾽autre par les cheveux,
illi pouvant être à la fois masculin ou féminin ; avec ipsam on
n᾽a aucun doute, c᾽est Chéréa qui a saisi Pamphila.
265. Nous ne développons pas cette citation, car c᾽est le seul
endroit où elle se trouve. Nous ne savons donc nullement quels
mots cachent les initiales d. o..
266. . en raison
de la rupture de nombre entre absente (singulier) et nobis
(pluriel).
267. On trouve la même remarque chez Porphyrion in
Epist. 2, 2, 163 : Temeti. Vini, quod temptet mentem, unde
temulenti dicuntur dict<i> prima syllaba producta (temetus
se dit du vin parce qu᾽il fait tourner (temptare) la tête, de là
vient qu᾽on parle de temulenti par allongement de la première
syllabe).
268. . et non
comme le neutre de uerus (une chose vraie).
269. Le véritable eunuque, qui
est resté à la maison, ne sait rien des événements qui se sont
déroulés chez Thaïs, et Donat voit dans cette ignorance le
principal ressort comique de cette scène.
270. Pour Térence
en tout cas puisque l᾽interjection n᾽est utilisée que par des
personnages féminins : Sostrata (Heaut. 1015), Sophrona (Ph. 754)
et Nausistrata (Ph. 803), Canthara (Ad. 336).
271. Même commentaire chez Porphyrion in Epod. 12,
7-8 : Vieta autem dicuntur ex necessitate contorta, ut Terentius
ostendit : Viet<u>s ueternosus senex [necessitate contorta]
(on appelle vieta des choses qui ont été tordues par la nécessité,
comme le montre Térence : Viet<u>s ueternosus senex)
272. La confusion
est attestée chez les scholiastes d᾽Aristophane où on lit : οἱ μὲν
τὴν ἰδιωτικῶς κάταν φασίν, οἱ δὲ ζῷόν τι ἕτερον αὐτῇ εἰκός
(certains disent qu᾽ils s᾽agit de l᾽animal que l᾽on nomme chat en
langue vulgaire, d᾽autres d᾽une autre bête qui lui ressemble) et
qui peut être la belette puisque les Grecs utilisaient les
belettes comme nous utilisons les chats.
273. Le mot est
issu du vocabulaire oratoire : Cic. Inv. 2, 54 : ea autem
infirmabitur, si falsa demonstrabitur (on la ruinera [la
démonstration es adversaires] en montrant qu᾽elle est
fausse).
274. Sur cet ordre qui fait
mettre en premier ce qui nous concerne et en second ce qui
concerne l᾽adversaire, voir par exemple Cic. Inv. 1, 22 sur la
manière de se concilier les juges : Benivolentia quattuor ex locis
comparatur: ab nostra, ab adversariorum, ab iudicum persona, a
causa (La bienveillance se concilie par quatre sortes de
développements : en parlant soit de nous, soit de la personnalité
de nos adversaires, soit de la personnalité des juges, soit de la
cause). Mais ce n᾽est pas toujours le cas en particulier si
l᾽adversaire a su gagner la confiance des juges : Inv. 1, 25 : Sin
oratio adversariorum fidem videbitur auditoribus fecisse id quod
ei, qui intellegit, quibus rebus fides fiat, facile erit cognitu
oportet aut de eo, quod adversarii firmissimum sibi putarint et
maxime ii, qui audient, probarint, primum te dicturum polliceri,
aut ab adversarii dicto exordiri et ab eo potissimum, quod ille
nuperrime dixerit, aut dubitatione uti, quid primum dicas aut cui
potissimum loco respondeas, cum admiratione (Mais si le discours
de nos adversaires qui semble avoir convaincu les auditeurs -un
résultat dont se rendra compte aisément quelqu᾽un qui sait par
quels moyens on arrive à convaincre-, il faut promettre de parler
d᾽abord de ce que nos adversaires ont estimé leur plus solide
argument ou de ce que les auditeurs ont approuvé le plus ; ou
encore tirer l᾽exorde des paroles de l᾽adversaire, et
particulièrement de ce qu᾽il a dit à la fin ; on peut aussi
employer l᾽hésitation, en se demandant ce que l᾽on dira d᾽abord ou
à quel point l᾽on répondra de préférence, en provoquant
l᾽étonnement).
275. Sur ce point, voir Cic.
Inv. 2, 176 : sunt igitur res quaedam ex tempore et ex consilio,
non ex sua natura considerandae; quibus in omnibus, quid tempora
petant, quid personis dignum sit, considerandum est et non quid,
sed quo quidque animo, quicum, quo tempore, quamdiu fiat,
attendendum est (Il y a donc des choses qui doivent être
considérées non d᾽après leur propre nature, mais d᾽après les
circonstances et les intentions ; pour toutes il faut envisager ce
que les circonstances réclament, ce qui convient aux personnes, et
il faut regarder non pas l᾽acte lui-même, mais dans quel esprit,
avec qui, à quel moment, pendant combien de temps il se déroule).
Un esclave était d᾽ailleurs considéré comme si peu digne de foi
que son témoignage ne pouvait être recueilli que sous la
torture.
276. cf. Ad Her. 2, 9, 18 : contra testes: vitae
turpitudinem, testimoniorum inconstantiam (contre les témoins :
déshonneurs dans le mode de vie, inconstance des
témoignages).
277. La remarque
est la même chez Diomède GL 1, 419, 11 : aut ex inprouiso aliquid
deprehendentem, ut attat (ou bien qui surprend quelque chose à
l᾽improviste, comme attat).
278. Voir par exemple Cic.
Acad. 1, 46, 5 : Hanc Academiam novam appellant, quae mihi vetus
videtur, si quidem Platonem ex illa vetere numeramus, cuius in
libris nihil affirmatur et in utramque partem multa disseruntur,
de omnibus quaeritur nihil certi dicitur (Telle est cette Académie
qu᾽on dit nouvelle et qui me paraît ancienne si l᾽on range, dans
celle qu᾽on appelle ancienne, Platon qui dans ses livres n᾽affirme
rien, donne de nombreux exemples de discussions où sont soutenus
le pour et le contre, entreprend sur tous sujets une recherche qui
n᾽aboutit à aucune certitude..).
279. Voir Plaut.
Capt 464 et Aulul. 189 : dans les deux cas, il s᾽agit de
personnages masculins menaçant des personnages féminins. En Miles
315, c᾽est un homme parlant d᾽un autre homme comme en Térence Ad.
318.
280. ou "le soldat a pour
elle", mais cette seconde solution est moins probante.
281. Le mot est fort rare, c᾽est Donat qui nous
apprend qu᾽il vient du Phrygien.
282. Commentaire semblable, bien que plus éclairant
chez Servius ad Aen. 8, 1 : aut certe si esset tumultus, id est
bellum Italicum vel Gallicum, in quibus ex periculi vicinitate
erat timor multus, quia singulos interrogare non vacabat, qui
fuerat ducturus exercitum ibat ad Capitolium et exinde proferens
duo vexilla, unum russeum, quod pedites evocabat, et unum
caeruleum, quod erat equitum -nam caeruleus color maris est, a
cuius deo equum constat inventum- dicebat ᾽qui rem publicam salvam
esse vult, me sequatur᾽, et qui convenissent, simul iurabant: et
dicebatur ista militia coniuratio. [alii album et roseum vexilla
tradunt, et roseum bellorum, album comitiorum signum fuisse.]
fiebat etiam evocatio: nam ad diversa loca diversi propter
cogendos mittebantur exercitus. modo ergo duo sunt genera
militiae, coniuratio et evocatio, quippe in tumultu.. ou du moins
s᾽il y avait du désordre, c᾽est-à-dire, la guerre italique ou la
guerre contre les Gaulois, au cours desquelles à cause de la
proximité du danger, la panique était grande, et parce qu᾽il
n᾽avait pas l᾽occasion de poser la question à chacun, celui qui
devait mener l᾽armée allait au Capitole d᾽où il ramenait deux
drapeaux, l᾽un de couleur rouille, qui faisait venir les
fantassins, et l᾽autre de couleur bleu-vert, qui était celui pour
les cavaliers –car la couleur bleu-vert est celle de la mer, par
le dieu de laquelle il est notoire que le cheval a été inventé- et
disait : ‘qui veut sauver la République me suive᾽, et ceux qui en
étaient d᾽accord juraient ensemble : et on appelait ça un serment
collectif de soldats. [certains rapportent que les drapeaux
étaient blancs et roses et que le rose symbolisait la guerre et le
blanc les comices.] il y avait aussi l᾽appel aux armes : car on en
envoyait dans plusieurs directions pour rassembler les armées. Il
y a donc seulement deux types d᾽enrôlement : le serment collectif
et l᾽appel aux armes, qui sont utilisés particulièrement dans les
temps de désordre.
283. Sangarius est pourtant
bien un nom, mais de fleuve ; voir Liv. 38, 18, 8 : Sangarius ex
Adoreo monte per Phrygiam fluens miscetur ad Bithyniam Tymbri
fluuio (Le Sangarius qui coule depuis le mont Adoreus traverse la
Phrygie se mêle au fleuve Thymbris à l᾽approche de la
Bithynie).
284. Voir Varron L.L. 5, 88 : manipulus exercitus
minima[s] manus quae unum sequitur signum. centuria qui sub uno
centurione sunt, quorum centenarius iustus numerus (Le manipule
d᾽une armée est la plus petite unité qui suit une enseigne. Une
centurie est composée de ceux qui sont sous les ordres d᾽un
centurion et dont le nombre juste est cent). Sur les manipules
Servius ad Aen. 11, 870 : manipli autem dicti sunt signiferi, quia
sub Romulo pauper adhuc Romanus exercitus hastis faeni manipulos
inligabant, et hos pro signis gerebant; unde hoc nomen remansit
(quant aux porte-enseignes, on les appelle manipuli parce que sous
Romulus les soldats de l᾽armée romaine encore pauvre attachaient à
leur lance des poignées de foin et les portaient en guise
d᾽enseigne ; d᾽où leur nom qui s᾽est maintenu).
285. ambiguïté dans la construction : on peut
comprendre soit "il l᾽insulte comme le ferait un esclave", ou "il
l᾽insulte comme il insulterait un esclave".
286. ou "servile". Le sens est
ici difficile à trancher.ou "servile". Le sens est ici difficile à
trancher.
287. Commentaire
sans doute polémique : Donat a reconstruit une dramaturgie
complexe justifiant l᾽action à ce moment précis et mettant cette
analyse au compte de l᾽adresse de Térence. Le scribe de la
deuxième main est plus réservé : ce sont là des réflexions de
spécialistes ; le spectateur, lui, se content de suivre le
spectacle sans se poser ce genre de questions.
288. Donat paraît pointer du doigt le fait que ce
gentleman farmer débonnaire n᾽a rien du vieillard grincheux et
ronchon traditionnel dans la comédie, ce qui le prépare très mal
aux abominations qu᾽il va découvrir.
289. Donat semble tenir ici un discours général
proche de celui qu᾽on lui voit tenir ailleurs : la comédie répugne
à la violence physique, car ce serait entrer dans l᾽univers de la
tragédie.
290. Agere semble devoir être pris ici au sens
oratoire.
291. L᾽annotateur
de Donat découpe vraisemblablement pro-latio en isolant le radical
du préfixe, puis lui adjoint le mot jour pour obtenir un
improbable *dieilatio transformé étonnamment en dilatio.
292. Il s᾽agit sans doute d᾽une syllepse puisque
uterque exige normalement un verbe au singulier.
293. Le sens est :
"a eu l᾽idée de faire intervenir un personnage".
294. Il y a prolepse mais Donat n᾽identifie pas la
figure, tout simplement parce que ce qu᾽il nomme prolepse est tout
à fait autre chose.
295. Le
commentaire de la seconde main contredit Donat en proposant de
lire meam sponsam. La proposition est grammaticalement fausse
puisque la réplique de Parménon interdit de construire
ainsi.
296. Le
commentaire n᾽est pas limpide dans la mesure où Donat suit son
idée. Le sens pourrait être le suivant : à défaut d᾽avoir Thaïs
pour lui tout seul, il espérait pouvoir encore lui rendre de menus
services, mais ici il ne se fait plus aucune illusion. Il est bel
et bien mis à la porte.
297. Ce
commentaire est partiellement contradictoire avec les précédents.
Donat paraît bien comprendre plus haut festivitas au sens de
gentillesse.
298. On retrouve
le thème oratoire du praemium uiri fortis qu᾽on a déjà vu évoquer
dans
L’Andrienne. La differentia a tout d᾽une
différence de rhéteur ; elle ne signifie d᾽ailleurs pas grand
chose. Pourtant, on la retrouve chez Isidore de Séville Etym. 6,
19, 26 avec un sens chrétien : Dona proprie diuina dicuntur,
munera hominum. Nam munera dicuntur obsequia, quae pauperes
diuitibus loco munerum soluunt. Itaque munus homini datur, donum
Deo (On parle au sens propre de donum pour le divin et de munus
pour l᾽humain. Car on dit que les munera sont des marques de
déférence dont les pauvres s᾽acquittent auprès des riches en lieu
de dons. C᾽est pourquoi on donne un munus à l᾽homme mais un donum
à Dieu).
299. Par
proverbe, Donat paraît entendre ici expression figée. Le problème
que pose l᾽ajout de l᾽annotateur, c᾽est que les deux premières
expressions n᾽ont pas cette valeur clairement attestée.
300. Sur ce
passage, le commentaire semble des plus confus : l᾽euphonie
consiste à éviter l᾽homéotéleute, mais on voit mal le sens de la
remarque sur le masculin. L᾽ensemble des remarques paraît à vrai
dire d᾽assez piètre qualité.
301. La citation est très approximative, Cicéron
écrit (Pro caelio 8, 19) : Si mihi ad haec acute arguteque
responderit, tum quaeram denique ex quo iste fonte senator emanet.
Nam si ipse orietur et nascetur ex sese, fortasse, ut soleo,
commovebor; sin autem est rivolus arcessitus et ductus ab ipso
capite accusationis vestrae, laetabor, cum tanta gratia tantisque
opibus accusatio vestra nitatur, unum senatorem esse solum qui
vobis gratificari vellet inventum. S᾽il s᾽en tire par une réponse
ingénieuse et piquante, je lui demanderai alors pour terminer à
quelle source votre sénateur va puiser son accusation, car si
cette source coule spontanément et naît d᾽elle-même, peut-être
serai-je ébranlé -cela m᾽arrive-, mais si l᾽on est allé chercher
et canaliser ce ruisselet à la source de votre accusation, je me
réjouirai que cette accusation, qui est soutenue par de si
puissantes influences et de si puissants moyens, n᾽ait trouvé
pourtant qu᾽un seul et unique sénateur disposé à vous complaire.
(trad. C.U.F. par J. Cousin). Donat semble ainsi avoir recomposé
la phrase pour lui faire dire ce qui l᾽intéresse.
302. Wessner ne
propose aucun texte homérique ici en raison d᾽une lacune dans les
manuscrits. Le seul texte qui ait quelque rapport avec le contexte
est Iliade, 21, 257-259 : ὡς δ᾽ ὅτ᾽ ἀνὴρ ὀχετηγὸς ἀπὸ κρήνης
μελανύδρου / ἂμ φυτὰ καὶ κήπους ὕδατι ῥόον ἡγεμο νεύῃ
303. Il s᾽agit ici du
troisième mode de définition tel que se le représente la tradition
dialectique résumée ainsi par Martianus Capella (4, 420) : non et
primum et non secundum ; primum autem igitur et secundum. Il n᾽est
pas vrai que A existe et que B n᾽existe pas, donc A existe et
entraîne B. Mais la situation ici se complique du fait que Donat
ne tient pas vraiment compte de la syntaxe proprement dite : son
idée est : il n᾽est pas vrai que Thrason est opportunus et qu᾽il
n᾽est pas ex usu, donc le fait qu᾽il soit opportunus entraine le
fait qu᾽il soit ex usu. De même pour le champ, il n᾽est pas vrai
que le champ soit bon et qu᾽il ne soit pas de grand prix, sa
qualité entraîne donc son grand prix. Dans l᾽exemple de Martianus
Capella (non est et bene dicendi scientia rhetorica et non est
utilis ; est autem bene dicendi scientia, utilis est igitur), la
négation est placée en début de définition de sorte qu᾽elle soit
plus clairement en facteur commun. De plus le verbe choisi est
n᾽est autre chose qu᾽une copule. Pour comprendre l᾽énoncé de
Donat, il faut ensuite, mais ensuite seulement, considérer que cet
ensemble logique est inclus dans une proposition elle-même
négative où le verbe n᾽est pas une copule (exemple de
l᾽Héautontimoroumenos) ou bien où la négation nemo ajoute une
proposition logique indépendante du syllogisme de la définition :
il n᾽est personne qui mieux que Thrason ou rien qui mieux que le
champ ne remplisse cette définition.
304. Il s᾽agit
d᾽une citation très approximative et à la limite de la
reformulation du vers 1087.
305. illic add. edd.
306. nil
edd.
307. nil edd.
308. uerborum, modo ante modo post dedisse
scripserunt Donati codices. Textum acceptum sic edidimus.
309. animum attendite edd.
310. haec
edd.
311. esset mihi edd.
312. repetitio apud Donatum explicatur at tamen in
lemmate deest.
313. sin edd.
314. potis erat edd.
315. uti si
edd.
316. tum uno
edd.
317. eras contenta
edd.
318. ut tibi
edd.
319. aliquantum edd.
320. nil edd.
321. parere uel
parare legitur apud Donatum.
322. nisi si edd.
323. ubi mi edd.
324. is
edd.
325. tam del. edd.
326. istoc edd.
327. fors[it]an
edd.
328. habeat edd.
329. peribit edd.
330. mist edd.
331. posse me edd.
332. adiget edd.
333. non edd.
334. mage
edd.
335. mage edd.
336. hinc deest apud Donatum, at uide scholiam ad
231,1 et 2.
337. siet edd.
338. consilium cum
re edd.
339. amisti edd.
340. Post
est add. multo
341. profueram edd.
342. mi
edd.
343. tantum honorem
edd.
344. ut legimus apud Donatum, legitur et quid
faciat. At uidetur Donatus putauisse indicatiuum modum melius esse
coniunctiuo. Eum secuti sumus.
345. legitur et Thainis apud Donatum.
346. alia lectio apud Donatum reperta nihil
equidem.
347. neve edd.
348. post modo
add. i
349. fores hae edd.
350. qui placeat edd.
351. alterum edd.
352. alter edd.
353. om.
edd.
354. Alia lectio apud Donatum
reperta quid tu es alacris.
355. ostendes te edd.
356. in ea
re utilitatem edd.
357. si edd.
358. post ratione add. eam
359. esse hominem
edd.
360. mage edd.
361. post dico
edd.
362. fratris partes edd.
363. del. edd.
364. quodnam edd.
365. nil edd.
366. uti
edd.
367. post intro edd.
368. potest edd.
369. pergin
edd.
370. callidum
potius esse legendum ait Donatus in commentario.
371. iam del. edd.
372. is
edd.
373. rescierint
edd.
374. haec uerba Parmenoni
tribuit Donatus, quae Chaereae recentiores editores
tribuerunt.
375. gestare edd.
376. uero edd.
377. miliens edd.
378. hahahae edd.
379. obsecro te edd.
380. haud iniuria edd.
381. istac edd.
382. suspicatast
edd.
383. ac
edd.
384. ehem edd.
385. pol om. edd.
386. nostri edd.
387. tacent
satis laudant edd.
388. liberum edd.
389. tibi obstat
edd.
390. tum edd.
391. esse domini edd. at uide sequentia ubi domini
pauperis forte a Donato legitur.
392. quem te ego
edd.
393. huic animum adsentari edd.
394. poste continuo edd.
395. si Chremes hoc forte aduenerit edd.
396. mage
edd.
397. quid [rei]
tibi edd.
398. rem diuinam
fecisse [se] edd.
399. est del. edd.
400. qui edd.
401. licet mi
edd.
402. aut om. edd.
403. es
edd.
404. satine edd.
405. hominum post nemo est
add. edd. non legitur apud Donatum sed forte partem uersus tantum
enarrauit.
406. ego te obsecro hercle
edd.
407. quid ego edd. at hic a
Donato pars uersus tantum enarratur. Vide sequentia.
408. esse om. edd.
409. caperes edd.
410. praua
edd.
411. suspectans edd.
412. sese edd.
413. iit edd.
414. lecto
edd.
415. ante conlocarunt illae add. edd.
416. mi
edd.
417. post tum add. equidem
edd. at forte uersus partem tantum Donatus enarrat.
418. post uidere add. edd. nimium at forte pars
uersus tantum a Donato enarratur.
419. flabellulum
coniec. edd.
420. opprimit edd.
421. bene modo
add. modo om. Donatus in enarratione. De lectione ergo hic
dubitandum est.
422. ibi illa cum illo edd.
423. occipit om. edd.
424. sibi putare adductum ante oculos aemulum
edd.
425. Pamphilam accerse
edd.
426. del.
edd.
427. unguibus
facile edd.
428. fuerit edd.
429. hoc misera edd.
430. quid huc tibi reditio
est? edd.
431. paullum
edd.
432. ornarat edd.
433. numquam edd.
434. namque
edd.
435. hi (c) quidem ad illum est edd.
436. mustelino edd.
437. egerim
edd.
438. unde igitur fratrem meum edd.
439. scibas edd.
440. dicat
edd.
441. paullum
edd.
442. tam
edd.
443. pol hodie edd.
444. praedicemne edd.
445. nescis
neque de eunucho edd.
446. at edd.
447. mi edd.
448. nihil dixit
tu ut edd.
449. at edd.
450. nescibam edd.
451. atqui edd.
452. digito edd.
453. ineptiam edd.
454. enim
edd.
455. qui
edd.
456. multa passa edd.
457. dignumst edd.
458. atqui edd.
459. metuo
qualem tu me esse hominem edd.
460. sinistrum
cornum edd.
461. cornum
om. edd.
462. non posse fieri edd.
463. domi edd.
464. ipsus edd.
465. hoc iam edd.
466. ut tu edd.
467. procul hinc edd.
468. illoc edd.
469. eam edd.
470. tui me
edd.
471. legitur apud Donatum et ephebus iste
472. tace bis legitur in
edd.
473. conprehendi iube edd.
474. hem legitur apud
Donatum. Deest in edd.
475. hoc Donatus, id edd.
476. ita edd.
477. istoc
edd.
478. ah post quid edd.
479. certo
edd.
480. potius post opperiamur
edd.
481. pol deest in edd.
482. suppos<i>uit edd.
483. ante nutrix pos. edd.
484. it
edd.
485. ut post cognitione
edd.
486. mittam edd.
487. mage edd.
488. suo del.
edd.
489. inluuiem edd.
490. In codicibus commentarii
incipit hic noua scaena. At falso, uide Euuanthii de
fabula.
491. illum edd.
492. scis edd.
493. quidem edd.
494. ei dicam
edd.
495. satine edd.
496. id
deleuerunt editores aliquot.
497. ille iam edd.
498. ego del. edd.
499. insuper etiam edd.
500. ehem edd.
501. sic legitur apud Donatum
ut uidebitur, si abreuiationes perspexeris in te exempla
edd.
502. coeptas edd.
503. hodie uiuit edd.
504. illumne edd.
505. conlibitum edd.
506. auferes edd.
507. facta hic edd.
508. hoc del. edd.
509. paullum edd.
510. id del. edd.
511. riualem ego edd.
512. ut edd.
513. noctes et dies edd.
514. etiam hoc edd.
515. hoc iam edd.
516. uerso
edd.